Il faut, d’après moi, comprendre que les prothèses auditives vont aider le patient à avoir une meilleure qualité de vie. On doit, par conséquent, se demander pourquoi le prix est si important. J’ai des patients qui portent leurs appareils auditifs de 12 à 15 heures par jour, toute l’année. Même si certains patients n’ont que des surdités légères ou modérées, ils sont plus à l’aise lors d’une conversation et se sentent souvent plus en sécurité. Après avoir fait l’expérience de tous les bénéfices d’un bon appareillage, les patients sont moins réticents à investir dans leur santé auditive.
De plus, les professionnels de l'audition ont une formation et une expertise dans le domaine qui sont essentielles à une bonne utilisation des instruments auditifs. Nous sommes formés pour protéger la santé auditive de nos patients. Sur recommandation d’un médecin, d’un ORL ou d’un audiologiste, nous sommes capables d’ajuster les prothèses auditives selon la perte d’audition du patient. C'est la raison pour laquelle il est préférable d'acheter les appareils auditifs auprès de professionnels de l'audition.
Voici un aperçu de ce que fait un audioprothésiste lors de l’appareillage d’un nouveau patient : historique du cas, otoscopie, évaluation à des fins audioprothétiques, interprétation des résultats à des fins d’appareillage, sélection de la prothèse auditive, prise d’impression, programmation de l’appareil et suivi. Lors de la période de suivi, il peut y avoir beaucoup de rencontres pour réajuster l’appareil auditif et en expliquer le fonctionnement, entre autres.
Comme je le dis souvent, notre travail commence dès que le patient rentre chez lui avec ses appareils auditifs. Plusieurs rencontres de suivi seront nécessaires pour que le patient soit satisfait pour toute la durée de vie de ses prothèses auditives.
Une mise en garde s'impose à ce point. Je recommande aux consommateurs de ne pas acheter de prothèses auditives auprès de détaillants sur Internet, par le biais de catalogues en ligne. Il serait dangereux de jouer avec votre santé auditive. Je vois trop souvent des clients qui viennent me voir après avoir acheté certains produits aux États-Unis ou ailleurs qui ne leur conviennent pas. Malheureusement, je ne peux rien faire dans la plupart des cas. En pensant économiser de l’argent d’un côté, on en perd de l’autre…
La haute technologie des prothèses auditives est un autre facteur qui en détermine le prix. Depuis plusieurs années, les fabricants mettent beaucoup d’efforts dans la recherche et le développement de cette technologie. Les patients qui utilisaient dans le passé les appareils analogiques se plaignaient constamment de leur piètre qualité. Nous savions qu’il n’était pas vraiment possible d’améliorer ces appareils. Cependant, depuis une dizaine d’années, les prothèses auditives sont toutes numériques. Il est donc possible d’améliorer constamment tout ce qui est « à l’intérieur » de la prothèse auditive. Nous recevons de moins en moins de plaintes de la part des patients, car les performances sonores sont meilleures. De plus, les appareils auditifs peuvent être connectés au téléviseur, au cellulaire, ou au iPod via Bluetooth™.
En conclusion, l’achat de prothèses auditives doit se faire de manière judicieuse et auprès d’un professionnel de la santé auditive. Oui, le prix des appareils auditifs est important, mais il ne doit pas être au centre des préoccupations du patient. Avant tout, c’est un investissement dans sa qualité de vie qu’il faut rechercher. Je vous conseille de choisir un audioprothésiste en qui vous pouvez avoir confiance. N’hésitez pas à rencontrer plus d’un professionnel de la santé auditive. Demandez aussi à votre audioprothésiste de vous expliquer tous les programmes de financement gouvernementaux comme les Anciens Combattants, la CSST ou la RAMQ, et renseignez-vous au sujet de votre protection auprès de votre compagnie d'assurance privée.
Des questions? Des conseils? N’hésitez pas à m’écrire!
Annie Bouchard ap.
1Référence : Code de déontologie des audioprothésistes, Loi sur les audioprothésistes (L.R.Q., c. A-33, a. 3) Code des professions (L.R.Q., c. C-26, a. 87) SECTION V : RESTRICTIONS ET OBLIGATIONS RELATIVES À LA PUBLICITÉ
